Samantha Crain a une particularité : c’est une chanteuse américaine qui a grandi et vit toujours en Oklahoma, cette terre au nord du Texas qui mélange des immenses terres agricoles et des puits de pétrole… Et cela s’entend dans sa musique, dans ses chansons… Malgré son jeune âge, 28 ans, elle fait preuve d’une grande capacité à utiliser les influences de ses aînés… Et quels aînés : Woody Guthrie en tête mais aussi Bob Dylan, Neil Young et Grateful Dead ! Si l’americana est cette sorte de musique country qui se définit comme un mélange de musique roots américaine et des traditions musicales qui ont fait l’histoire musicale américaine : folk, country, rhythm and blues et rock and roll, alors Samantha Crain en est la parfaite représentante…
Et puis, il y a sa voix, chaude et libre, qui transporte un air de mélancolie et de nostalgie…
Bref, une très belle découverte qui pourrait bien être la BO d’un prochain voyage aux Etats-Unis… A suivre…
Hier, c’était la « soul » vivifiante de Selah Sue, aujourd’hui le folk-blues de Steve Seasick… Le printemps est assurément arrivé, au moins dans les bacs des disquaires…
Son dernier album, « Hupcap Music » m’avait séduit et ravi… Mais que dire de celui-ci ? Le « hobo » du Midwest remet le couvert avec toute sa science et son génie du blues…
Et morceau après morceau, plage après plage, on se retrouve de nouveau dans le « Deep South » des Etats-Unis…
De ses rencontres musicales, Janis Joplin, John Lee Hooker et Kurt Cobain pour ne citer qu’eux, Steve Seasick a gardé une empreinte musicale indélébile faite de blues, bien sûr, mais aussi de rock, de country, de grunge…
Alors, si vous aimez cette musique, ces musiques, ces morceaux sont pour vous !!
Je vous avais parlé, il y a quelque temps, de la chanteuse Swann. J’ai eu la chance de la rencontrer lors de mon bref séjour parisien; nous nous sommes retrouvés sous le soleil, sur le parvis de la Biblithèque Nationale à l’occasion du prochain enregistrement de son second album au Pays de Galles. Voici la retranscription de l’interview :
Quincaille Culture : J’ai vu que tu allais travailler avec Dan Black (l’ancien leader du groupe « The Servant »); que va-t-il apporter sur le disque ?
Swann : Dan Black ne va pas chanter sur l’album; je l’ai rencontré par mon manager. J’ai déjà travaillé avec lui sur une musique de publicité pour faire une voix féminine. Il va apporter sa rythmique électro par ordinateur grâce à des boîtes à rythme. Ce sera presque hip-hop…
Quincaille Culture : Pourquoi as-tu choisi Swann comme pseudo ?
Swann : J’ai choisi Swann en 2009 ; à cause du livre « A la recherche du temps perdu ». Pour assumer mon statut d’artiste. « On ne sait jamais quand on nait ».
J’ai suivi des cours de guitare classique à partir de 8 ans. En 6ème j’ai commencé à écrire des chansons avec des copines, en anglais. La musique était une sorte de thérapie : « Dire mes douleurs ».
J’ai poursuivi des études jusqu’au Master en donnant des concerts. J’ai eu des propositions de contrats et une maison de disques pour le premier album. Je l’ai quittée pour retrouver ma liberté. C’est pour cela que j’ai réalisé un vinyle de reprises, pour retrouver mes racines.
Pourquoi enregistrer au Pays de Galles ? Et en anglais ?
Pour changer de repères… En anglais parce que j’aime cette langue. Elle me permet une certaine pudeur. Mais dans le prochain album, il y aura deux chansons en français qui ont d’abord été écrites en anglais. Changer de langue me permet d’être complètement Swann.
Quincaille Culture : A quel style de musique faut-il s’attendre ?
L’album sera plus rock, moins folk. Il aura plus d’énergie, sera plus tendre, il me permettra d’aller plus loin. Oui, je suis auteur-compositeur.
L’album sera enregistré du 31 mars au 23 avril. Puis il sera mixé. Il sera réalisé en « free lance », la sortie est prévue en 2016
Quincaille Culture : Quelles sont tes influences ?
Swann : Tout ce que j’ai écouté m’a donné des schémas. Je citerai : le Velvet Underground,David Bowie (au début de sa carrière), Brian Eno, Brian Jonestown Massacre. Pour les français : Pierre Bachelet, Moustaki, Barbara.
Quincaille Culture : Quand viendras-tu chanter à Toulouse ?
Swann : Très bientôt…
Alors, à bientôt à Toulouse !
Pour participer à l’enregistrement du second album de Swann, rendez-vous sur Ulule !!
« C’est un album solaire et plein d’espoir ; on voulait donner envie de se battre, de se serrer les coudes et de partir à l’aventure »
Elles sont donc trois pour nous enchanter avec ce deuxième album…oui, « elles », car derrière ces trois prénoms masculins se cachent trois jeunes filles : Théodora De Lilez, Pauline Thomson et Clémence Gabriel, un pied de nez à l’univers de la musique qu’elles jugent trop machiste… Leur musique puise dans la pop, le rock, et la folk une énergie très moderne bien que leur inspiration viennent des vénérables Neil Young, Bob Dylan, Patti Smith ou des Beatles… Elles ont fait la première partie d’Anna Calvi, ce qui n’est pas tout à fait un hasard !
Élégantes, androgynes, dandy et parisiennes, elles font tout pour nous séduire… et ça marche ! Un peu comme si le duo masculin « Simon and Garfunkel » s’était réincarné en trio féminin…
Pour éclairer ces jours toujours aussi sombres, une musique parfaite pour faire entrer la lumière du printemps…
A noter, pour les Toulousains, que « Théodore, Paul et Gabriel » seront en concert à Connexion-Live le jeudi 23 avril… Quincaille y sera !
En ces temps-là, Jim Morrison nous ouvrait les portes… de la perception… de la perception de cette musique incroyable…inégalée, inégalable… Tout d’abord classé parmi les groupes de rock psychédélique, le groupe a abordé tous les styles musicaux : blues, pop, funk, jazz mais aussi flamenco (Spanish Caravan) et musique de fanfare (Alabama Song) ! La personnalité puis la mort mystérieuse et précoce de leur leader Jim Morrison en ont fait un groupe culte et mythique… Alors, écouter, « This is the end »…
Roy Orbison, Eagles, Chris Isaak et Santana ont déjà illustré cette nouvelle catégorie…. Aujourd’hui, c’est au tour du « King », Elvis Presley de venir arracher la grisaille hivernale…
1956, Elvis inventait le rock ! Son interprétation de « Blue Suede Shoes » marquera l’histoire de cette musique…
Blue Suede Shoes est une chanson écrite et enregistrée par Carl Perkins en 1955 et éditée par Sun Records. Ce titre, devenu un standard du rock ‘n’ roll, est un des premiers enregistrements de rockabilly. Il est le premier morceau intégrant des éléments de blues, de country et de pop à s’être classé à la fois dans les trois classements des meilleurs ventes de pop, R’n’B et country.
La reprise d’Elvis Presley est restée la plus célèbre mais elle fut également jouée par : Roy Brown, Buddy Holly, Eddie Cochran, Bill Haley, Jerry Lee Lewis, Cliff Richard, Vince Taylor, Johnny Cash, Hasil Adkins, Jimi Hendrix, John Lennon, Motörhead, Black Sabbath, The Stray Cats, , The Waterboys, John Fogerty, The Residents, Louis Bertignac… (et bien d’autres…)
Le dernier disque de Hanni El Katib, « Head in the Dirt« , avait un son essentiellement rock; cela était du principalement à son producteur qui était Dan Auerbach, le leader des Black Keys… Ici, Hanni reprend les rênes en main, ce qui est symboliquement illustré sur la pochette du disque où il tient un serpent à distance à main nue…Comme il le dit lui-même : « Le danger est maintenu à distance mais pas complètement écarté ». Alors, bien sûr, on retrouve le rocker El Khattib dans cet album mais de manière plus éclectique et plus mélodique. Il explore des contrées musicales inédites allant presque jusqu’au disco… Il faut écouter ce disque, mais attention, la première écoute engendrera immédiatement une addiction qui amènera à le réécouter puis encore à le réécouter… Curieusement, Hanni El Khatib, par sa voix, sa musique, me fait penser à un de ses illustres prédécesseurs, le King en personne, Elvis Presley, ce qui ‘est pas un mince compliment !
Kitty, Daisy et Lewis sont londoniens et frères et sœurs…C’est la famille Durham ! Ce sont des compositeurs et musiciens doués dont la musique est enraciné dans la tradition et les chansons chantés aux rassemblements de famille… Ils jouent de n’importe quel instrument de manière acoustique, peu ou pas de technologie moderne !. Leurs chansons sont éclectiques et mélangent les genres, du jazz à la country en passant par la pop et le rock. Ils font une fixation sur les années quarante mais pas seulement : ils savent aussi s’inspirer des années soixante ! Leur énergie est palpable tout au long de l’album et crée une musique électrisante et jubilatoire qui fait plaisir à entendre.
Changement de rubrique en ce premier dimanche de février; pour fêter les deux ans de ce blog (déjà !), je vous propose, chaque dimanche de revisiter un « vieux » tube… Vieux mais « bon », « oldies but goodies »… Des chansons incontournables qui ont marqué leur époque et que l’on reconnait à la première note…( rubrique interactive : proposer vos « oldies » préférés !!!). Et quoi de mieux que « Oh, Pretty Woman » de Roy Orbison pour commencer cette série… Évidemment mise en lumière par le film du même nom avec Julia Roberts et Richard Gere en 1990.
Mais qui était Roy Orbison ?
Roy Orbison (né le 23 avril 1936 à Vernon, au Texas, mort le 6 décembre 1988 à Madison, dans le Tennessee) est un auteur-compositeur-interprète américain, un pionnier du Rock ‘n’ roll.
Originaire du Texas, il apprend à jouer de la guitare à partir de l’âge de 6 ans. Au lycée, il forme son premier groupe avec une bande de copains : The Wink Westerners.
À l’université, ce groupe d’orientation Country se redirigera vers le Rock ‘n’ roll et deviendra The Teen Kings. Au bout de deux ans, Roy quitte l’université pour se consacrer à la musique, et réussit à promouvoir son groupe à l’ensemble du Texas. En 1956, il signe chez Sun Records et obtient son premier succès avec « Ooby Dooby ».
Malgré cela, le groupe n’obtient pas un succès comparable aux autres artistes du label, tel que Elvis Presley, Jerry Lee Lewis ou Johnny Cash, et ses membres décident de se séparer. Roy Orbison signe alors pour le label Monument Records à Nashville.
Au cours des années 1960, il compose notamment « Only the Lonely »(1960), « Blue Angel » (1960), « Running Scared » (1961), « Blue Bayou » (1963), « It’s Over » (1964) et « Oh, Pretty Woman » (1964). Deux drames l’atteignent durant les années 60 la mort de sa femme Claudette, dans un accident de moto puis celles de deux de ses trois fils dans un incendie.
Les Beatles le considèreront comme l’un des leurs; ils feront sa première partie à Londres en 1963 !
Dans les années 1970, malgré une baisse de popularité et de graves ennuis cardiaques, Roy continue les tournées ; sa carrière prend un second souffle grâce à des reprises de ses succès par les artistes de l’époque (Linda Ronstadt et Van Halen entres autres). Elvis Presley dira de lui que c’est « le plus grand chanteur du monde ».
Plus tard, il se joint ensuite à George Harrison, Bob Dylan, Tom Petty et Jeff Lynne pour former le groupe The Traveling Wilburys et produira un disque récoltant beaucoup de succès. Roy Orbison enregistre alors un nouvel album solo, Mystery Girl, qu’il produit avec Mike Campbell (du groupe Heartbreakers de Tom Petty) et Jeff Lynne. Sur cet album figure une chanson écrite par Bono et the Edge du groupe U2, « She’s A Mystery To Me ».
Lors d’un gala en Belgique, quelques jours avant son décès, il présente l’unique prestation live de sa nouvelle chanson « You Got It » devant une foule en liesse.
Il décède d’une crise cardiaque le 6 décembre 1988 à l’âge de 52 ans. Il ne connaîtra jamais le succès de son nouvel album dont il était si fier, Mystery Girl ni de son premier extrait, « You Got It ». En 1990, une nouvelle génération de fans découvrent sa chanson « Oh, Pretty Woman » grâce au film du même nom.
Attention à la version hallucinante de « O, Pretty Woman » enregistré au « Black & White Night Concert » en 1987. Roy Orbison est accompagné de Bruce Springsteen, Elvis Costello, James Burton, Glen D. Hardin, Tom Waits, Jackson Browne, Bonnie Raitt, JD Souther, T Bone Burnett, Steven Soles, and Jennifer Warnes.
Voilà la première vraie découverte musicale de 2015, Panda Bear, et quelle découverte !
Noah Benjamin Lennox est né le 17 juillet 1978 à Baltimore (Maryland). Surnommé Panda Bear, il partage sa jeunesse entre sport et musique, allant du piano au basket-ball et du football au violoncelle. À l’université, il éprouve le besoin de comprendre le concept de Dieu et étudie les religions. En 1997, il forme ensuite Animal Collective avec des amis de lycée. Sa personnalité musicale contribue au succès croissant du groupe jusqu’à la reconnaissance du grand public avec l’album Merriweather Post Pavilion paru en 2009.
Son premier album solo date de 1998. Il enchaîne alors les albums jusqu’à Tomboy en 2011 qui lui assurera une certaine notoriété. Cet album penche vers le rock expérimental teinté de psychédélisme. On notera aussi sa participation au disque de Daft Punk, Random Access Memories, en 2013.
Aujoiurd’hui son dernier album, « Panda Bear meets the grim reaper » ressemble à un patchwork de genres musicaux. Pop, dub, hip-hop, électronique, psychédélique, ésotérique… tout s’y côtoie et se mélange… pour à l’arrivée produire une musique unique et très originale. Les influences sont multiples, mais celle qui semble le plus affirmée est, sans conteste, celle des Pink Floyd…
Samantha Crain a une particularité : c’est une chanteuse américaine qui a grandi et vit toujours en Oklahoma, cette terre au nord du Texas qui mélange des immenses terres agricoles et des puits de pétrole… Et cela s’entend dans sa musique, dans ses chansons… Malgré son jeune âge, 28 ans, elle fait preuve d’une grande capacité à utiliser les influences de ses aînés… Et quels aînés : Woody Guthrie en tête mais aussi Bob Dylan, Neil Young et Grateful Dead ! Si l’americana est cette sorte de musique country qui se définit comme un mélange de musique roots américaine et des traditions musicales qui ont fait l’histoire musicale américaine : folk, country, rhythm and blues et rock and roll, alors Samantha Crain en est la parfaite représentante…
la petite quincaille de la culture 