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JONAS CUARON – DESIERTO – DES CLANDESTINS TRAQUÉS….

desiertoEn ces temps un peu gris, et je ne parle pas de la météo, voici un film coup de poing qui résonne en écho à l’actualité immédiate… Surtout à celle, américaine, de l’élection de Donald Trump et de sa volonté de construire un mur entre le Mexique et les Etats-Unis… Car c’est tout le début du film qui nous entraîne sur le calvaire d’un groupe de clandestins qui tente de passer la frontière mexicaine…

Désert de Sonora, Sud de la Californie. Au cœur des étendues hostiles, emmené par un père de famille déterminé, un groupe de clandestins  mexicains progresse vers la liberté. La chaleur, les serpents et l’immensité les épuisent et les accablent… Soudain des balles se mettent à siffler. On cherche à les abattre, un à un.

« Desierto » est à ranger dans la catégorie des films inclassables, mêlant habilement les poncifs de plusieurs genres cinématographique : le film d’horreur (les personnages meurent un à un et il n’en reste bientôt plus que deux…), le thriller car on ne respire pas du début à la fin, le film « politique » car, évidemment, ce n’est pas un hasard si l’action se situe à le frontière mexicaine…

Jonás Cuarón était le scénariste de Gravity en 2013, il réalise ici son premier film d’envergure… Il réalise un travail impeccable au service de cette histoire démentielle et accomplit  un défi encore plus grand et remarquable dans ce qu’il apporte au niveau du questionnement de l’homme, et ici d’un seul , dans sa capacité à développer une détermination sans bornes dans le but unique de tuer, d’éliminer ce qu’il considère selon lui, comme parasites ou indésirables… On reste scotché dans son fauteuil à observer cette violence, cette cruauté incarnée par le  chasseur (incroyable Jeffrey Dean Morgan). Triste illustration de cette Amérique xénophobe et armée jusqu’aux dents qui vient de gagner les élections…  Dans le rôle d’un migrant ( un des survivants !), on remarque Gael Garcia Bernal, excellent dans ce personnage atypique…. Le désert est aussi un « personnage » important du film, primordial même. Sidérant et magnifique, il est filmé de manière époustouflante…

La tension monte jusqu’à l’extrême fin du film… Et on reste un peu groggy à la sortie de ce désert, content de retrouver la civilisation urbaine….

Un film qui est passé un peu inaperçu au moment de sa sortie mais qui mérite une séance de rattrapage…

 

JEAN-MARC VALLEE – WILD – RANDONNEE INTROSPECTIVE

wildDécidément, les réalisateurs canadiens se distinguent en ce moment ! Après le splendide Mommy de Xavier Dolan, c’est au tour de Jean-Marc Vallée de nous présenter Wild. Le point commun entre ces deux films, c’est l’émotion; deux réalisateurs qui savent filmer les sentiments et les traduire sur la pellicule..

Ici, c’est l’histoire d’une jeune femme en rupture qui nous est contée… En rupture de mariage, en rupture de famille, en rupture de la drogue… Elle décide donc de partir marcher pour se guérir et renaître. Elle ne choisit pas n’importe quel sentier de randonnée, non, elle choisit le « Pacific Crest Trail » qui part du sud de la Californie pour arriver en Oregon, du sud au nord, sur plus de 1800 km ! Elle rencontrera toutes les difficultés liées à la randonnée et , comme elle le dit elle-même, elle fera le tour de tous les recoins de son cerveau. Le spectateur suivra cette introspection grâce à des flashbacks, soit très courts (quelques secondes) ou plus longs…

Le rôle principal est tenue par Reese Witherspoon, qui est exceptionnelle de bout en bout (elle est d’ailleurs nominée aux Oscars). Elle fait passer les émotions et les douleurs ressenties par son personnage sans recourir à de grands effets et avec une grande finesse d’interprétation. Sans maquillage, marquée physiquement par sa longue marche, elle imprègne le film de ses faiblesses et néanmoins de sa force mentale…Dans un cinéma sacrément machiste, elle crée un personnage de femme incroyable. Et pourtant, cette histoire est tirée d’une histoire vraie, celle de Cheryl Strayed qui a raconté son histoire dans un livre.

De plus, les paysages que traverse l’héroïne, sont absolument magnifiques, passant des déserts du sud de la Californie aux montagnes et enneigées de l’Oregon…

Tout le film baigne dans une sorte de panthéisme où la nature (et la solitude !), nouvelle divinité, est capable de guérir et amener à une certaine rédemption…

Un clin d’œil amusant à Saint Exupéry et au Petit Prince : Cheryl, l’héroïne, apercevra un renard à plusieurs reprises, elle tentera même de lui parler et de l’attirer…

Un film que je vous recommande, loin de la production actuelle oscillant entre comédies insipides et blockbusters standardisés…

 

 

ALLAH-LAS – WORSHIP THE SUN – ADORER LE SOLEIL !!

Allah-lasDès le titre de l’album, tout est dit : « Worship The Sun » soit « Adorer Le Soleil »… Et c’est bien de cela dont il s’agit tout au long des titres de cet album… Le soleil  celui de Californie et de ses plages… Une sorte de « surf pop » en quelque sorte !

Allah-Las revendique d’ailleurs ses influences et son style musical :  le son de la pop californienne des années 60 mêlé au son psychédélique de la côte ouest des USA…

Une musique de circonstance donc, en cet été indien qui nous fait croire que l’automne n’est toujours pas arrivé…

BANKS – GODDESS –

banks_goddessAprès un « EP » prometteur, on attendait avec impatience le premier album de Banks. Et le moins que l’on puisse dire c’est que l’on n’est pas déçu !! Une ambiance très particulière imprègne ce disque, une ambiance faite de sonorités étonnantes et surtout de la voix de Jillian Banks… Alors, oui, cette californienne fait de la pop mais une pop loin des clichés commerciaux actuels… Une pop éthérée et très plaisante qui fait penser à une certaine Lana Del Rey. Un disque à écouter en rêvant des plages californiennes du Pacifique….

THEE OH SEES – DROP – LE SON CALIFORNIEN

theeEncore en Californie pour quelques jours, il fallait bien que je vous déniche un groupe représentant la musique ensoleillée et nerveuse de cet état… Et j’ai trouvé Thee Oh Sees, ils sont de San Francisco et sont très connus et réputés ici ! Un mélange détonnant de rock garage et de musique psychédélique… Mais de toutes façons, une musique qui déménage… Il y a quelques temps, Jim Jarmush avait dit d’eux que c’était « le meilleur groupe de rock du monde », je n’irai pas jusque là mais leur dernier album « Drop » , sorti il y a déjà quelques temps, est à écouter…

1.Penetrating Eye 3:23
2.Encrypted Bounce 5:41
3.Savage Victory 4:07
4.Put Some Reverb on my Brother 2:37
5.Drop 2:30
6.Camera 3:11
7.King’s Nose 3:36
8.Transparent World 3:31
9.The Lens 2:36

 

BLONDE REDHEAD – BARRAGAN – MADE IN NYC !

Barragán_coverBien que toujours dans l’ouest des USA, à Palm Springs, en Californie, c’est à NYC que je vous amène aujourd’hui pour écouter le groupe « Blonde Redhead »… Groupe new yorkais donc constitué d’un trio, qui cultive l’originalité depuis leurs débuts. Est-ce du à le présence d’une chanteuse japonaise qui apporte une musicalité différente ? Ou tout simplement à leurs choix musicaux toujours à l’avant-garde…? Leur dernier album s’écoute, s’apprécie…et donne envie de le réécouter…

Blonde Redhead sera en concert au Bikini, demain, jeudi 2 octobre

A vous d’apprécier !!!

 

TY SEGALL – MANIPULATOR – ROCK CALIFORNIEN…

Manipulator-cover-608x608Profitons donc d’être aux USA pour écouter de nouveaux venus… Ty Segall en fait partie, lui qui a commencé en jouant du rock « garage », nous propose aujourd’hui, un album autrement plus en finesse, incluant dans sa musique des accents psychédéliques ou acoustiques… Mais bien sur, ses influences premières sont toujours là, on n’oublie pas si facilement Les Stooges ou Black Sabbath; en tout cas, un album original et très réussi… A vérifier sur scène, au Bikini le 22 octobre…

LEE FIELDS & THE EXPRESSIONS – EMMA JEAN – « SOUL » JUSQU’A L’IVRESSE …

PrintSur la route, dans ces paysages désertiques, entre la Californie et l’Arizona, voici un autre artiste qui colle parfaitement au décor ! Sa musique « soul » nous berce et nous transporte…

Elmer « Lee » Fields est un artiste soul américain né en 1951 en Caroline du Nord, parfois surnommé « Little JB » pour sa ressemblance physique et vocale avec James Brown. Au cours de ses prolifiques 43 années de carrière il a été en tournée avec des figures de la soul et du R&B.

Il vient de sortir un disque, « Emma Jean » qui est un peu la synthèse de toute sa carrière… Rien de révolutionnaire mais l’âme et l’essence de cette musique du sud des Etats Unis…

Alors embarquez, la porte est ouverte !!!

et pour suivre le périple au jour le jour :

http://www.usjourney2014.wordpress.com

FLAMING LIPS, MILEY CYRUS ET MOBY REPRENNENT LES BEATLES..

flaminglipsUne info de dernière minute en direct de Californie !!

Les « Flaming Lips », groupe de rock alternatif américain formé en 1983 à Oklahoma City, dans l’État de l’Oklahoma, ont annoncé un hommage en forme de reprise de l’album culte des Beatles « Sergent  Pepper Lonely Heart Club Band »… Les premières infos étonnent et attisent la curiosité : Moby, Miley Cyrus et la crème du rock indépendant US seraient de la partie !! La sortie est prévue le 28 octobre et le titre en serait : « With a little help of my fwends »… (jeu de mots intraduisible !!! ou peut-être amis en néerlendais).

En attendant, un premier extrait (!) a été mis en ligne, cela promet !

ROBIN WILLIAMS EST MORT – RIP –  » Ô CAPITAINE… »

robinQuelle triste nouvelle est arrivée cette nuit de Californie! Robin Williams  a été retrouvé mort à son domicile, il se serait suicidé. Il avait 63 ans. Que ces mots semblent secs et insensibles pour rapporter la fin d’un homme qui fut, pendant des années, l’incarnation d’une certaine idée du métier d’acteur. Il nous a séduit et ému dans « Le Cercle des Poètes Disparus », pour moi, son plus grand rôle. Enseignant, pédagogue, révolutionnaire dans sa pratique, il faisait plus que jouer ce rôle, il l’incarnait dans le sens où il lui donner de la chair… Et c’est souvent en larmes que les spectateurs quittaient la salle…

« Good Morning Vietnam ! », « Mme Doubtfire », « Will Hunting » furent aussi des grands moments de sa carrière.

Comme tous les grands clowns, il était un clown triste. Il ne passait pas du rire aux larmes, non, son rire était rempli de larmes… Et toujours sa gentillesse transparaissait toujours derrière le masque, quel que fut le masque !

RIP Robin ! « Ô Capitaine, mon Capitaine », te voilà disparu pour nous du monde des vivants, mais survivant toujours dans tous tes films…